• De très bons sets (6 exactement) par DJ PhilipVDB  à partir des classiques de la new beat des années 88-89 étaient déjà sur you tube. Ils peuvent maintenant être téléchargés sur son site :
    http://www.thehouseofbelgium.net/  

    Remix new beat

     


  •  

    Voilà un titre bien stupide, à l’image des hauts faits du grand journalisme que nous allons vous rapporter ici et dont se sont fait l’écho plusieurs journaux français… du Dechavanne pur jus.

     

    Au mois de juin dernier la ministre de l’écologie Ségolène Royal invitée du « petit journal » de canal plus venue parler de son engagement contre le réchauffement climatique, offre un badge au journaliste.

    L’ecstasy sauvera la planète... et nos jeunes !

    «Voilà ça, c’est la mobilisation. Je vous l’offre», clame fièrement Ségolène Royal, tendant le pin’s à Yann Barthès. «C’est la Terre qui retrouve le sourire», Yann Barthes l'interrompt et s’empresse de mettre en avant une des utilisations de ce logo : «Dans les années 90, c’était le logo de l’ecstasy.».

    M. Yann Barthes a une émission à scandales… qui tombent à plat. Le smiley dans les années 80 était surtout l’emblème d’un mouvement musical de l’acid house et de la new beat (qui s’est hybridée avec le premier).

    Pas de quoi en faire un flan donc. D’ailleurs ce logo, serait selon wikipédia (car je n’ai pas d’autres sources pour l’attester) apparu bien plus tôt dans les années 50-60.

    Cela fait des lustres qu’il est présent  un peu partout s’en que l’on s’en émeuve le moins du monde. Pour preuve ? cette pub, en 2013,  pour des contrats d’avenir (c'est-àdire des contrats précaires mal payés) de la Régie autonome des transports parisiens (Ratp). Mon dieu mais quel avenir veut-on pour les jeunes de Paris et sa banlieue ? Devront-ils tous se droguer pour avoir un emploi à la RATP ? Remarquez le sourire de la victime qui semble faire l'apologie de l'ecstasy et dont le visage est coupé juste au dessous du nez pour préserver l'anonymat. Inquiétant !

    L’ecstasy sauvera la planète... et nos jeunes !


     


  • · Karen Finley "Tales of taboo" égérie new beat  

    Par newbeat.invader le 2 Décembre 2012 à 10:42

    Karen Finley est une artiste performeuse, dont les pièces de théâtre et les enregistrements ont été qualifiés d’obscènes.

    Elle a notamment enregistré un titre « Tales of taboo » en 1986 dont des échantillons sont utilisés dans le morceau de S'Express «Theme from S-Express » on peut l'entendre proférer : « Drop that ghetto blaster/suck me off ».

     

    Ses phrases crues ont inspirées la new beat :

    « New beat generation » avec le titre « suck the beat » utilise des échantillons de « Tales of taboo ». « Black kiss » avec le morceau « the orgasm »  reprend quasiment phrase pour phrase de grandes parties du texte de «Tales of taboo», mais ce ne sont pas les échantillons originaux,  ils sont redit ou chantés : «you don’t know what is like to be finger fuck…» «You want to suck my pussy let me suck your dick…» « you don't own me bastard... »...


  • · Remix politique et scotching... 

    Par newbeat.invader dans Accueil le 20 Mars 2013 à 23:20  

    Utiliser des échantillons de discours politiques dans un morceau remonte au moins aux années 70. Au début des années 80, la numérisation du son et l’apparition des échantillonneurs ont rendu encore plus facile l’incorporation de toute sorte de sons [1] , notamment grâce au "time stretching" (modification de la durée d’un son sans en changer la hauteur) et au pitch-shifting (modification de la hauteur d’un son sans en changer la durée).

    Avec le titre de BSR Qui (m'a enlevé)? La new beat initie une nouvelle pratique le « remix politique ».

     "QUI..." se compose d’échantillons de la conférence de presse d’un politicien belge Paul Vanden Boeynants « VDB ». On peut y entend la voix de VBD machinale et saccadée chanter « VVV VDB tu ne vas pas crever ! » qui préfigure très largement le « scotching » [2] .

    BSR crée une ambiance sonore en connivence avec les polars et les James Bond tout en introduisant une narration quelque peu comique tournant à la dérision un VDB qui mène l’enquête : « Qui m’a enlevé ? Si je le savais ce serait facile ».

     La technologie de l’échantillonnage a permis l’émergence d’une nouvelle forme de contestation immédiate et paradoxale : monter les propos de son adversaire pour le « démonter ».

    Ce qu’illustre la riposte rapide des « Bassline Boys » avec le morceau « On se calme » sorti la même année (1989) quelques mois plus tard. Ce morceau est une sorte de droit de réponse à l’émission polémique et médiocre de « Ciel mon mardi » consacrée à l’acid la house et la new beat. En reprenant les mots du camp opposé pour les lui faire dire autrement l’artiste donne à entendre en filigrane ses propres arguments, quitte pour cela à trafiquer les lui faire dire autrement l’artiste donne à entendre en filigrane ses propres arguments, quitte pour cela à trafiquer ses mots et ses phrases. Le discours de l’adversaire subverti, ridiculisé se transforme en parodie contre lui-même.

    [1] [A titre de repère, le site http://www.whosampled.com indique que le discours de Martin Luther King a été inclus dans un seul morceau en 1976 contre 34 à partir de 1984. 

     http://www.whosampled.com/sampled/Martin%20Luther%20King,%20Jr./?sp=1. 

     [2] Terme utilisé par Malto pour qualifier un remix où la prosodie de la voix est manipulée de façon à faire littéralement chanter le politicien 


  • La New beat est un objet relativement insignifiant au regard de la constitution d’un savoir encyclopédique. Il serait particulièrement ridicule de penser qu’une erreur sur ce sujet entame la crédibilité de Wikipédia.

    En revanche le processus à l’œuvre, celui de la circularité de la construction des connaissances, l’écorne quelque peu.

    Tout le monde peut contribuer à l’écriture d’un article sur Wikipédia, nul ne peut se prévaloir de son statut social pour justifier de la validité de son point de vue. Une telle conception est pleinement en accord avec l’idéal démocratique. Mais, de même que le vote dans une démocratie n’a de valeur qu’avec des citoyens éduqués, la constitution commune d’un savoir encyclopédique suppose des contributeurs formés. Il faut donc des rédacteurs ayant assimilé à minima les règles d’élaboration d’un article encyclopédique ou se formant au cours de leur participation à l’écriture de l’article.

    Cette formation participative est possible avec Wikipédia. Les contributeurs discutent, corrigent, votent… les plus chevronnés viennent en aide aux novices… En conséquences les erreurs sont nombreuses, mais remarquable avantage, c’est une encyclopédie dynamique susceptible de s’amender en permanence. La façon dont les connaissances s’y construisent se veut transparente (cf. notamment l’historique des articles consultables par tous, le rejet des arguments d’autorité, etc.).

    Mais cela ne résout pas tout, voici un des problèmes que j’ai constaté en suivant l’article New beat sur Wikipédia. Il concerne évidemment bien d’autres articles : il s’agit du recyclage intempestif d’informations. L’article New beat sur Wikipédia en est truffé. Le principe est le suivant : des wikipédiens apportent leurs modifications à un article. Celui-ci reste en l’état quelque temps. Puis certains éléments s’avérant erronés sont supprimés. Malheureusement entretemps des sites plus ou moins sérieux cherchant de l’information (parfois au moindre coût et effort) ont puisé dans l’article en question sans discernement pour fournir du contenu à leur site ou écrire un article.

     

    Se présentent alors deux possibilités :

    - l’information erronée E de Wikipédia est copiée par le site Z telle quelle dans son intégralité avec la référence à Wikipédia et la date de récupération de l’information. Cela a le mérite d’être clair.

    - une partie de l’information erronée reprise de Wikipédia est réinjectée avec réécriture dans une page du site Z, sans indiquer la source et la date. Ce deuxième cas est le plus problématique.

    Dans ce deuxième cas l’information va rester là... jusqu’à ce qu’un beau jour un contributeur de Wikipédia, à la recherche d’information sur le même thème, se base sur cette source l’information E trouvée sur le site Z (sans se préoccuper de qui a écrit quoi ou encore des sources de sa source) récupère l’information erronée, en ajoutant de bonne foi en référence le site en question. La boucle est bouclée.

    Wikipédia et la new beat : circularité de la construction des connaissances encyclopédiques.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La New beat est un mouvement musical éphémère parmi tant d’autres. Sa durée et sa localisation sont connues. Les documents sont assez facilement accessibles : voilà donc qui ne devrait pas poser de problèmes pour la constitution d’un article de bonne qualité sur le sujet, et pourtant…

    Ainsi l’utilisation de références à d’articles datés de 2012 voire 2015 consacrés à la new beat et trouvés sur des sites web au détriment des articles de l’époque contribue -t-elle à la réécriture d’une histoire de moins en moins objective concernant ce courant musical.

    La tendance actuelle étant plutôt, sous l’emprise d’un parfum de nostalgie, de s’empresser de l’encenser comme pour s’assurer qu’il est bien mort . En fait  l’accueil réservé par les médias à la new beat n’a pas été à l’époque une vague unanime d’enthousiasme…